- Source : Commissariat général au développement durable
Entre 1990 et 2015, la consommation finale d’énergie en France a augmenté de 7%, « notamment sous l’impulsion du secteur résidentiel-tertiaire »(1), rappelle le Commissariat général au développement durable (CGDD, organe en charge de l’information statistique au sein du ministère de la transition écologique et solidaire). La part du secteur agricole dans cette consommation finale est restée stable durant la période (de l’ordre de 3%, avec une consommation de 45 Mtep en 2015).
Dans l’édition 2018 de ses chiffres clés « Environnement & Agriculture » mise en ligne fin juin, le CGDD présente les derniers « chiffres clés agro-environnementaux » en France, incluant entre autres les grandes données relatives à la production et la consommation d’énergie dans l’agriculture. Y sont également précisées la nature des pratiques actuelles dans ce secteur et ses différentes pressions sur l’environnement.
Les produits pétroliers comptent à eux seuls pour 74% de la consommation d’énergie finale du secteur agricole, leur utilisation étant principalement dédiée « aux tracteurs et aux engins automoteurs(2) ». Le CGDD rappelle par ailleurs que le secteur agricole est directement ou indirectement « impliqué » à hauteur de 20% dans la production française d’énergie renouvelable. Environ 50 000 sites, soit 11% des exploitations françaises, sont concernés, dont 32 000 à des fins de production de biocarburant.
L’étude fait par ailleurs état du développement des unités de méthanisation à la ferme et centralisées, leur nombre étant passé de 31 en 2010 à 331 fin 2017. Pour rappel, le plan « énergie méthanisation autonomie azote » (EMAA), élaboré en mars 2013 par le gouvernement, vise un objectif de 1 000 méthaniseurs à l’horizon 2020.
L’importance de l’agriculture et de la sylviculture est en particulier soulignée dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre : le secteur compterait pour environ un cinquième des émissions françaises (91 Mt éq.CO2 sur 457 Mt éq.CO2 en 2015). Cela est dû au pouvoir de réchauffement global (PRG) très important des principaux gaz à effet de serre émis par l’agriculture : le méthane (dont le PRG à 100 ans est 25 fois plus élevé que celui du CO2) et le protoxyde d’azote (PRG 298 fois plus élevé).
L’élevage de ruminants (éructations des ruminants, fermentation des fumiers) constitue une des activités particulièrement émissives de méthane. (©Connaissance des Énergies)
- Le secteur résidentiel-tertiaire a compté pour 45% de la consommation finale d'énergie en France en 2015.
- Véhicules assurant leur propre propulsion et le transport d’une charge utile.