Parc de 25 éoliennes de 75 m de haut en Camargue (©photo)
Fin 2011, le parc éolien français se compose de plus de 4 050 éoliennes terrestres(1), d’une puissance cumulée de 6,6 GW (soit 1,6 MW de moyenne par éolienne). Sur l’ensemble de l’année 2011, il a produit l’équivalent de 2,5% de la consommation électrique française, égale à 478,2 TWh.
Considérons des éoliennes de 2 MW ayant un facteur de charge de 23%. Chacune d’entre elles produirait annuellement : 2 MW x 24h x (23/100 x 365) ≈ 4 030 MWh. Théoriquement, 118 600 éoliennes de 2 MW pourraient donc satisfaire la consommation électrique française de 2011. En laissant un espacement minimum entre les éoliennes(2), il faudrait consacrer à ce parc éolien une superficie totale de près de 2 850 000 hectares, soit une surface légèrement plus grande que la Bretagne.
Cette simulation minore toutefois le nombre d’éoliennes nécessaires car il n’intègre pas, entre autres, deux contraintes majeures. La première d’entre elles est la variabilité du vent soufflant sur l’ensemble du parc à un instant précis. Il serait nécessaire de stocker de l’électricité en quantités importantes lorsque la production éolienne est supérieure à la demande, et de la restituer lorsque la production éolienne est insuffisante pour satisfaire la demande. Or, les solutions de stockage de l’électricité sont actuellement limitées et coûteuses, que ce soit par voie directe ou indirecte (supraconducteurs, STEP, batteries, hydrogène, etc.).
D’autre part, les zones optimales pour implanter des éoliennes sont limitées (littoral, collines, etc.), y compris en mer. Au-delà d’une certaine puissance installée, les éoliennes devraient être installées dans des zones moins ventées et auraient alors un facteur de charge plus faible.