Travaux sous tension pour réparer le réseau détruit en 2011 par la tempête dans le village de Prinquiau, entre Nantes et Saint Nazaire. (©EDF-Alexandre Sargos)
La « qualité de l’électricité » est une notion définie par la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) à partir de trois grands critères : la continuité de l’alimentation, la qualité de l’onde de tension et la qualité de service.
La continuité de l’alimentation est jugée au regard de la fréquence des coupures d’électricité « longues » (plus de 3 minutes) et « brèves » (moins de 3 minutes(1)) perçue par les clients ainsi que de la durée des coupures longues cumulées. Toutes coupures confondues, les consommateurs particuliers en France ont en moyenne vu leur alimentation électrique coupée 80 minutes en 2012(2).
La qualité de la tension s’apprécie au regard de l’amplitude et de la fréquence des écarts par rapport à la valeur nominale de l’onde de tension délivrée par le réseau qui perturbent le fonctionnement des appareils électriques raccordés : l’onde de tension nominale prend idéalement la forme d’une sinusoïde d’amplitude (400 V en triphasé sur le réseau basse tension) et de fréquence (50 Hz) constantes.
La qualité de service juge enfin la relation entre les gestionnaires de réseaux et leurs utilisateurs, par exemple le délai d’un raccordement ou d’une intervention d’urgence.
En France, la CRE a mis en place des mécanismes incitatifs pour améliorer la qualité de l’électricité, principalement sous la forme de pénalités dans le paiement du TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité) perçu par les gestionnaires de réseaux(3) : un abattement forfaitaire s’élevant à 2% de la part annuelle fixe du TURPE est prévu par tranche entière de 6 heures d’interruption de l’alimentation(4).