Échantillon de césium (©photo)
Le césium 137 n’existe pas à l’état naturel. Il est présent dans l’atmosphère sous forme d’aérosols en raison de trois sources anthropiques : les rejets des centrales nucléaires en fonctionnement normal, les rejets accidentels des centrales et les essais nucléaires atmosphériques réalisés après 1945.
Cet isotope radioactif du césium (Cs) est principalement produit dans les réacteurs nucléaires à partir de la fission des noyaux d’uranium 235 contenus dans les barres de combustible. La fission de ces noyaux crée des produits dits de fission secondaire comme le césium 137 au terme de réactions successives.
D’après les experts, les barres de combustible des réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale de Fukushima ont chauffé car elles n’étaient plus totalement immergées. L’oxydation de leurs enveloppes métalliques (les gaines) leur ont fait perdre leur étanchéité. Cela a dégagé des gaz contenant des isotopes radioactifs comme le césium 137. Une partie de ces gaz a été rejetée hors des enceintes de confinement des centrales afin de faire baisser la pression et éviter des explosions.
Avec le strontium 90, le césium 137 constitue le principal produit de fission à vie moyenne (demi-vie(1) de 30,2 ans). Il est intégré par les organismes, dans les couches supérieures du sol et par la végétation. Le césium 137 émet des rayonnements bêta et gamma. Absorbé à forte dose, il peut entraîner un dérèglement immunitaire et engendrer de nombreuses pathologies, notamment rénales et hépatiques.
En sources scellées, la radioactivité de cet isotope trouve cependant de nombreuses applications à usage médical ou industriel, en radiothérapie, en gammagraphie (mesure de densité) ou encore pour stériliser des aliments.