D’où vient le charbon importé en France ?

L'un des principaux fournisseurs de charbon de la France est très éloigné du territoire métropolitain : l'Australie. (©BHP)

Bien que l’extraction de charbon se soit arrêtée en France en 2004(1), ce combustible est encore consommé dans le pays. Au total, la France a importé en 2019 près de 11 millions de tonnes de combustibles minéraux solides (CMS : charbon à l’état brut et produits solides issus de sa transformation), contre 13,9 Mt en 2018.

La Russie et l'Australie fournissent à elles seules presque 60% des importations annuelles de charbon de la France (avec une fourniture annuelle d'environ 4 Mt provenant de chaque pays).

Les principaux autres pays d’origine du charbon importé en France sont :

  • les États-Unis (1,9 Mt en 2018) ;
  • la Colombie (1,5 Mt) ;
  • l'Afrique du Sud (0,8 Mt);
  • l'Allemagne (0,25 Mt).

Importations françaises de charbon par origine

Historiquement, c’est l’Allemagne qui était le principal fournisseur de charbon de la France (presque deux tiers des importations françaises en 1973). Ces importations ont toutefois progressivement baissé et sont quasiment nulles depuis le début des années 2000, l’Allemagne consommant une partie importante de sa production.

La facture charbonnière de la France a atteint près de 1,6 milliard d'euros en 2019 (à titre de comparaison, la facture pétrolière de la France a dépassé 35 milliards d'euros cette année-là). La consommation française de charbon provenait en 2019 à 56% de la filière fonte, à 25% de la production d'électricité (la France a généré 1,6 TWh à partir de ses centrales à charbon en 2019 - contre 19,8 TWh en 2013 - soit 0,3% de la production électrique nationale) et de chaleur et à 14% de l'industrie manufacturière hors hauts-fourneaux selon les données officielles(2).