Le Niger est historiquement associé aux importations françaises d'uranium. (©photo)
La France a besoin de l'ordre de 8 000 à 9 000 tonnes d’uranium naturel par an pour fabriquer le combustible alimentant son parc de 58 réacteurs nucléaires(1). La totalité de cet uranium est importée : l’exploitant EDF achète le combustible final auprès d’Areva qui sécurise son approvisionnement en amont en exploitant de l’uranium naturel dans différentes zones géographiques. Parmi celles-ci figurent principalement le Niger, le Canada, l’Australie et le Kazakhstan.
La répartition exacte des importations françaises n’est toutefois pas communiquée par EDF et Areva qui relaient des documents assez globaux sur l’origine de ces importations. A l’échelle mondiale, la société kazakhe KazAtomProm est le principal producteur d’uranium naturel (21% de la production mondiale en 2016) devant le canadien Cameco (17%) et Areva (13%)(2). Le groupe français extrait notamment de l’uranium au sein des mines d’Arlit au Niger(3) et de Muyunkum et Tortkuduk au Kazakshtan (via la co-entreprise Katco dont elle détient 51%, les parts restantes étant détenues par KazAtomProm).
En 2016, plus des deux tiers de la production mondiale d’uranium provenaient des mines de trois pays : le Kazakhstan (39,4% de la production mondiale en 2016), le Canada (22,5%) et l’Australie (10,1%)(4). Suivent la Namibie, le Niger, la Russie et l’Ouzbékistan.
Compte tenu du prix de l’uranium naturel sur les marchés(5), le montant des importations françaises d’uranium peut être estimé entre 500 millions et un milliard d’euros par an (ces importations ne sont pas prises en compte dans la facture énergétique française(6)). Notons que le coût de l'uranium naturel constitue in fine seulement 5% du coût de production du kWh nucléaire(7).