Un effacement de consommation à un moment donné ne garantit pas une économie d’énergie durable. (©EDF-Philippe Marini)
Un effacement électrique consiste à réduire ou à supprimer temporairement un poste de consommation. Il vise principalement à contribuer à l’équilibre offre/demande sur le réseau électrique par une meilleure répartition dans le temps de la consommation et non nécessairement à la réduction globale de cette dernière.
Grâce à des effacements, un gestionnaire de réseau peut ainsi lisser à court terme les pics de consommation électrique. Cela évite notamment d’activer ponctuellement des centrales de production coûteuses, souvent fortement émettrice de CO2, ou d’exposer le réseau à un risque de rupture de l’approvisionnement. Un marché de l’effacement (ou « mécanisme d’effacement ») est développé à cette fin en complément du « mécanisme de capacité ».
Un effacement électrique peut, selon les cas, faire l’objet ou non d’un « report », c’est-à-dire d’un décalage dans le temps de la consommation effacée par les clients incités financièrement. Par exemple, l’effacement d’un ballon d’eau chaude ou d’une machine à laver est sujet à un effet report de 100% et aucune économie d’énergie n’est effectuée in fine dans ces cas.
En revanche, il est possible de constater dans d’autres situations des baisses de consommation sans effet report. Par exemple, si un ménage baisse ponctuellement son chauffage électrique, il ne va pas nécessairement surchauffer après un effacement. Des études sont actuellement réalisées par le gestionnaire de réseau RTE pour mieux mesurer l’effet report qui reste difficile à quantifier.
Précisons que la prime versée aux opérateurs d’effacement, mise en place par le gouvernement en janvier 2015, est calculée sur la base d’un taux de report de l’énergie effacée de 50%(1).