Centrale biomasse de Järvenpää (sud de la Finlande) qui produit de la chaleur et de l’électricité par cogénération (©Fortum)
Malgré l’ouverture à la concurrence des marchés du gaz et de l’électricité dans l’Union européenne (UE), les prix y varient encore d’un facteur 3 à 4 entre certains États membres. Le prix moyen de l’électricité payé par les consommateurs particuliers dans l’UE est de 20,01 centimes d’euros par kilowattheure (c€/kWh) en 2014, les taxes comptant en moyenne pour 31,3% de ce total.
C’est en Bulgarie que les ménages paient le moins cher leur électricité dans l’Union européenne (8,55 c€/kWh). Dans ce pays comme en Hongrie et au Royaume-Uni, la TVA est la seule taxe incluse dans les factures d’électricité des particuliers (à un taux de 20% en Bulgarie).
Compte tenu des différences de développement entre les États européens, il convient toutefois, pour comparer les prix qui s’y appliquent, de rapporter ces derniers au pouvoir d’achat de chaque pays. Au regard de ce critère(1), le prix de l’électricité pour les ménages est moins élevé qu’en Bulgarie dans dix autres pays de l’Union européenne et c’est en Finlande que l’on paie « le moins cher » en 2014 (14,6 c€/kWh). Dans ce pays, les énergies nucléaire et hydraulique fournissent à elles seules près de 58% de la production électrique nationale(2).
En France, le prix moyen payé par les ménages est de 15,35 c€/kWh, soit 23,3% de moins que la moyenne européenne. C’est en Allemagne et en Italie que les consommateurs particuliers paient le plus cher leur électricité dans l’Union européenne. Un ménage allemand paie presque 90% plus cher son électricité qu’un ménage français en 2014, en raison d’un plus haut niveau de taxation (52,2% du prix final en Allemagne contre 33,8% en France) essentiellement dû au plus fort développement outre-Rhin des énergies renouvelables faisant l'objet de subventions(3).
En 2014, le prix moyen de l’électricité pour les ménages a augmenté de 1,7% dans l’Union européenne et de 2,6% en France. (©Connaissance des Énergies)