En 2011, la France a produit près de 542 TWh électriques, dont plus de 77% provenant de centrales nucléaires. (©photo)
L’électricité ne se stockant pas à grande échelle, un parc électrique donné est plus ou moins sollicité en fonction de la demande. La logique dite de « merit order » (préséance économique) consiste à faire appel aux différentes unités de production électriques, au fur et à mesure, en fonction de leurs coûts marginaux croissants(1).
Suivant cette logique, les premières unités de production appelées sont celles produisant l’électricité dite « fatale », c’est à dire l’électricité « perdue » si elle n’est pas utilisée à un instant donné (hydraulique au fil de l’eau, éolien et solaire). Les centrales nucléaires, aux coûts marginaux faibles, sont ensuite appelées, avant les centrales thermiques (à charbon, à gaz, voire au fioul) qui produisent de l’électricité aux pics de consommation. Enfin, les barrages hydrauliques dits « de retenue » qui stockent de l’eau, offrent une capacité de production électrique de réserve.
Il est d’autre part possible d’importer de l’électricité lorsque cela s’avère moins coûteux.
La logique de merit order :
- ne prend en compte que les coûts variables (essentiellement les coûts de fonctionnement et du combustible) ;
- intègre en permanence les retraits de capacité (ex : arrêt d’une centrale pour maintenance) ;
- est impactée par la politique énergétique nationale (ex : subventions à une source d’énergie).
Notons que l’ordre d’appel des unités de production varie également si leurs émissions de CO2 sont prises en considération (coût variable supplémentaire).