- Source : Ifri
Le quinquennat de François Hollande qui s’achève a été, en matière d’énergie, marqué par la loi de transition énergétique adoptée à l’été 2015 et par l’accord de la COP21 conclu à Paris en décembre 2015. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) précise désormais les orientations énergétiques françaises(1) d’ici à fin 2023 mais il reste entre autres à clarifier la trajectoire du nucléaire dans le cadre de la « transition énergétique ». Les différents candidats à l’élection présidentielle française (23 avril-7 mai 2017) affichent des positions contrastées sur cette question.
Dans cette étude de l’Ifri, 15 textes thématiques présentent les principaux dossiers de politique étrangère dont devra se saisir le huitième président de la Ve République. Ces textes sont accompagnés d’infographies présentant les « principales options » proposées par les différents candidats sur chaque grand sujet abordé. Dans la partie consacrée à l’énergie et au climat, Marie-Claire Aoun, directrice du Centre Énergie de l’Ifri, rappelle les enjeux de la transition énergétique et les incertitudes relatives au coût et au financement de celle-ci.
Marie-Claire Aoun rappelle quelques grandes actions de la France sur la scène internationale pour « défendre la cause climatique » : lancement de l’Alliance solaire internationale avec l’Inde, soutien aux initiatives pour développer l’accès à l’énergie et le développement des énergies renouvelables en Afrique, etc. Elle souligne que l’investissement de la France sera essentiel dans la mise en œuvre de l’accord de Paris alors que l’action climatique mondiale paraît « fragilisée » par l’élection de Donald Trump aux États-Unis.
En France, le principal défi du prochain quinquennat sera, selon Marie-Christine Aoun, de « donner de la visibilité sur le long terme à la politique énergétique française pour attirer les investissements nécessaires à la réalisation » de la transition énergétique. La place du nucléaire reste le principal point débattu par les différents candidats en matière d’énergie : sortie plus ou moins rapide pour Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon, baisse de sa contribution dans le mix électrique pour Emmanuel Macron, prolongation de l’exploitation du parc pour François Fillon et Marine Le Pen (sans fermeture de la centrale de Fessenheim), etc. Pour rappel, la loi de transition française prévoit de porter à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique français en 2025 contre 72,3% en 2016.
- Le territoire continental de la France est couvert par une PPE unique (adoptée en octobre 2016) et les zones « non interconnectées » (ZNI : Guyane et îles françaises comme la Corse) adoptent chacune une PPE spécifique, eu égard à leurs spécificités.