Consommation d'énergie primaire et finale en France (©Connaissance des Énergies)
L’énergie primaire désigne les différentes sources d’énergie disponibles dans la nature avant transformation. Elle englobe notamment l’énergie du vent, du soleil, de la chaleur terrestre, de l’eau stockée dans un barrage, des combustibles renouvelables ou fossiles. L’uranium n’est pas considéré comme une énergie primaire. Par convention, c’est la chaleur produite par les centrales nucléaires qui est comptabilisée comme énergie primaire.
L’énergie finale désigne l’énergie livrée au consommateur final pour satisfaire ses besoins (carburants à la pompe, électricité chez soi, etc.) après transformations par l’homme. Entre l’énergie primaire et l’énergie finale fournie aux consommateurs, il s’opère des pertes lors d’opérations de transformation (ex : chaleur nucléaire en électricité, raffinage) et de transport (ex : pertes par effet Joule, transport des hydrocarbures).
Par convention, la chaleur primaire dans les centrales nucléaires est considérée comme 3 fois plus importante que l’énergie qu’elle permet de générer sous forme d’électricité. Pour la géothermie, la chaleur primaire est comptabilisée comme 10 fois plus importante que l’énergie générée sous forme d’électricité.
En France(1), la consommation nationale d’énergie primaire a atteint 264,6 Mtep en 2012. Près de 35% de cette énergie primaire a été perdue lors des différentes opérations de transformation et d’acheminement jusqu’au consommateur final : la quantité d’énergie finale consommée en France s’est élevée à 166,4 Mtep.
La quantité de chaque source d’énergie peut être exprimée en énergie primaire ou en énergie finale, ce choix n’étant pas neutre : lorsqu’il est question d’indépendance énergétique, on utilise fréquemment le bilan en énergie primaire ; lorsqu’il est question de maîtrise de l’énergie, on emploie davantage le bilan en énergie finale.
Consommation d'énergie primaire et finale en France (©Connaissance des Énergies)