Éolien et solaire : une contribution pour baisser la facture gazière de l'UE soulignée par Ember

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Parc éolien de Sprogø au Danemark. (©Vestas)

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, la hausse de production des filières éolienne et solaire a permis à l'Union européenne de réduire d'environ 12 milliards d'euros sa facture gazière, assure le think tank Ember dans une analyse publiée ce 22 février(1).

Une production record des filières éolienne et solaire

Les filières éolienne et solaire ont, grâce à la croissance de leurs parcs installés et à des conditions météorologiques favorables, produit 546 TWh entre le 1er mars 2022 et le 31 janvier 2023, soit environ 10% de plus qu'à la même période en 2021-2022.

En 2022, la production d'électricité d'origine éolienne et solaire dans l'UE a augmenté de 72 TWh et ces filières ont, en cumulé, produit pour la première fois plus d'électricité que le gaz naturel (22,3% du mix électrique de l'UE, contre 19,9% pour le gaz).

Union européenne Évolution de la production d’électricité entre 2021 et 2022 et prévisions d’Ember pour 2023

Une économie de près de 12 milliards d'euros

Depuis le début de la guerre en Ukraine (jusqu'à fin janvier 2023), la hausse des productions éolienne et solaire a « permis à elle seule de réduire de 90 TWh (9 milliards de m3)(2) les importations européennes de gaz nécessaires à la production d'électricité, soit l'équivalent de près de 12 milliards d'euros, sur la base des prix moyens « day ahead » du marché TTF », selon les estimations d'Ember (avec un prix moyen de 123 €/MWh sur le marché TTF durant cette période)(3).

Selon Ember, la politique européenne fait place à un « nouveau paysage énergétique » depuis l'invasion de l'Ukraine : la crise énergétique a, selon le think tank, poussé les États membres à augmenter leurs ambitions de développement des filières renouvelables productrices d'électricité.

Pour rappel, le plan REPowerEU de la Commission européenne vise entre autres à doubler la capacité solaire photovoltaïque d'ici à 2025(4) et à porter à 45% la part d’énergie produite à partir de sources renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie (donc pas uniquement pour la production d'électricité).