- Source : Ademe
La chaleur « pèse pour environ la moitié des consommations d’énergie en France » selon l’Ademe. Dans le cadre de la transition énergétique, la production de chaleur renouvelable et la récupération de chaleur « fatale » font ainsi l’objet d’une attention particulière afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre associées à ces besoins.
Dans cette étude qui vient d’être mise en ligne par l’Ademe, les sociétés Artelys et ENEA ainsi que le BRGM évaluent le potentiel des solutions de stockage thermique et de « power-to-heat » (conversion d’électricité en chaleur) afin de décarboner le mix énergétique thermique français. Différents cas d’études sont abordés afin d’identifier les technologies les plus pertinentes d’ici à 2030 pour valoriser à un coût optimal les surplus de chaleur et d’électricité sur les réseaux.
Dans les réseaux de chaleur, les solutions de stockage thermique permettent par exemple d’absorber les surplus de chaleur produits par des chaudières biomasse qui doivent conserver un régime proche de leur puissance nominale et limiter les phases d’arrêt et de redémarrage pour une exploitation optimale. Pour rappel, la loi de transition énergétique pour la croissance verte fixe pour objectif de multiplier par cinq d’ici à 2030 la quantité de chaleur et de froid « renouvelable et de récupération » livrée par les réseaux de chaleur et de froid en France.
En matière de stockage thermique domestique, il est rappelé que 12 millions de foyers en France sont équipés de chauffe-eau électriques (principalement à effet Joule), avec des capacités électriques installées de 9 GW au total. Un cas de l’étude porte sur l’impact d’un déploiement important de chauffe-eau thermodynamiques sur la flexibilité du système électrique français. Signalons également un autre cas d'étude sur les solutions de stockage thermique permettant de valoriser la chaleur fatale industrielle.