- Source : Terra Nova
Face à la crise énergétique, la France « s’est démarquée des autres pays européens avec des boucliers tarifaires inédits en Europe pour l’électricité et le gaz, aussi bien à destination des ménages que des entreprises »(1), rappellent Marie Dégremont(2) et Nicolas Goldberg(3) dans la note ci-après mise en ligne ce 5 juin par le think tank Terra Nova.
Ce soutien, qui a pris de nombreuses formes dans l'urgence (boucliers tarifaires mais aussi chèque énergie exceptionnel, chèque fioul et chèque bois, indemnité carburant, etc.), n'est toutefois « pas soutenable » dans la durée. Parmi les différents griefs, les auteurs soulignent qu'il « ne permet pas de résorber durablement la précarité énergétique » et appellent entre autres, parmi leurs 11 propositions, à mieux cibler le chèque énergie, en le doublant pour les 30% de personnes les plus modestes et à accompagner systématiquement les bénéficiaires d'un chèque énergie en s'appuyant notamment sur les réseaux de travailleurs sociaux.
- « Si en moyenne, les prix de l’électricité fournie aux ménages européens ont augmenté de 20%, ceux du gaz de 46%, les Danois ont subi une hausse de leur facture d’électricité de 70%, les Roumains de 112%. Celle des Français a seulement cru de 9%. »
- Marie Dégremont est chercheure associée au Centre de sociologie des organisations (CSO/Sciences Po).
- Nicolas Goldberg est Responsable Énergie chez Terra Nova.