La Ford T, fabriquée entre 1908 et 1927, était déjà capable d'utiliser de l'éthanol comme carburant. (©photo)
Les biocarburants sont présentés comme une alternative aux carburants automobiles traditionnels mais leur utilisation n’est pas une nouveauté : en 1903, le record mondial de vitesse à 177 km/h est obtenu avec une Gobron-Brillié roulant au bioéthanol.
Aux débuts de l’industrie automobile, à la fin du XIXe siècle, le pétrole et ses dérivés sont peu employés. Les motoristes se servent plutôt de ce qui n’est pas encore appelé « biocarburant » :
- Nikolaus Otto, inventeur du moteur à combustion interne (1876), conçoit celui-ci pour fonctionner avec de l’éthanol. La Ford T (produite de 1908 à 1927) roule également avec cet alcool ;
- Rudolf Diesel, inventeur du moteur portant son nom (1897), se base sur l’huile d’arachide pour faire tourner ses machines.
Au milieu du XXe siècle, le pétrole devient abondant et bon marché, provoquant un désintérêt des industriels et des consommateurs pour les biocarburants. À la suite des deux chocs pétroliers de 1973 et 1979, le biocarburant devient attractif mais l’enthousiasme s’estompe en 1986 avec le contre-choc pétrolier, et ce jusque dans les années 2000.
Se basant initialement sur les huiles végétales ou sur les cultures sucrières et céréalières, les modes de production du biocarburant se sont diversifiés. Du charbon de bois aux microalgues en passant par les déchets ménagers, aucune piste n’est négligée (différentes « générations » de biocarburants). Si l’utilisation du biocarburant n’est pas récente, ce sont ainsi les nouvelles voies de production qui pourraient marquer le futur.