« La Chine ne mise pas sur les énergies renouvelables »

Éoliennes installées dans le désert de Gobi (©Goldwind)

La part des EnR dans la consommation d’énergie finale de la Chine reste encore limitée à l’heure actuelle : autour de 9,2% en 2013 contre plus de 14% dans l’Union européenne. Néanmoins, le pays a amorcé un fort développement des EnR : la Chine possède d’ores et déjà les plus importantes capacités renouvelables installées au monde à fin 2013, ceci nuançant son image associée principalement au charbon.

La Chine occupe en particulier la première place mondiale en matière de puissance installée dans le domaine de l’hydroélectricité, de l’éolien, du solaire thermique ou encore de la géothermie. Plus de 40% des emplois directs et indirects du marché mondial des énergies renouvelables sont situés en Chine. Le rôle joué par la Chine sur ce marché est donc très significatif, y compris rapporté à sa population (19% de la population mondiale).

En 2013, le pays a investi 56,3 milliards de dollars dans les énergies renouvelables, soit 16% de plus que l’ensemble de l’Union européenne. Ces investissements sont majoritairement consacrés à la construction de parcs éoliens et solaires. Pour la première fois de son histoire, la Chine a, en 2013, davantage investi dans de nouvelles installations renouvelables que dans de nouvelles installations fossiles.

Notons que l’investissement chinois dans les EnR ne sous-entend pas nécessairement une exemplarité écologique. Par exemple, l’immense barrage des Trois-Gorges (22,5 GW, soit la puissance de 14 EPR) reste controversé en raison de son impact sur l’environnement(1).