- Source : Ifri
En juin 2022, le candidat de gauche Gustavo Petro a été élu président de la Colombie. Dans la note ci-après publiée ce 23 mai par l'Ifri, Jean-Louis Martin(1) décrit l'état du pays, un an après l'élection de Gustavo Petro, en s'interrogeant entre autres sur la possibilité d' « esquisser un nouveau modèle de transformation économique et énergétique ».
Le chercheur y rappelle que « les ressources énergétiques de la Colombie se résument à un peu de pétrole, un peu moins de gaz, un peu de charbon, un gros potentiel hydraulique, et un potentiel encore mal évalué mais important de solaire et d'éolien ».
La Colombie exporte la majorité du pétrole et surtout du charbon qu'elle produit (le pays est le 5e exportateur mondial de charbon, ses livraisons étant principalement destinées aux États-Unis). Les exportations colombiennes de pétrole et de charbon ont compté en moyenne pour « 54% des exportations de marchandises sur les dix dernières années » du pays (en valeur).
Une manne centrale pour l'économie colombienne mais le pays « devra assez rapidement sortir des hydrocarbures, en raison de la modestie de ses réserves », juge l'auteur de cette note et la ministre des Mines et de l'Énergie a elle-même déclaré en janvier 2023 à Davos : « Nous avons décidé de ne pas attribuer de nouveaux contrats d'exploration pétrolière et gazière ». Les incertitudes sont nombreuses à moyen terme. : « la production va baisser tendanciellement, et risque d'être en 2030 inférieure à la consommation (aujourd'hui 400 000 barils/jour), à moins que ne soient autorisés le fracking et la production en mer ». Pour l'heure, Gustavo Petro a déclaré qu'il était « opposé à l'un et à l'autre ».
- Jean-Louis Martin est chercheur associé sur l'Amérique latine à l'Ifri.