- Source : CIEP
Dans l’étude ci-après, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Institut néerlandais Clingendael (CIEP) présentent la place de l’hydrogène dans 7 pays du nord-ouest de l’Europe (Allemagne, Belgique, Danemark, France, Norvège, Pays-Bas et Royaume-Uni) et ses perspectives d’évolution d’ici à 2030.
Cette zone géographique a consommé en moyenne plus de 6,3 millions de tonnes d’hydrogène par an au cours de la dernière décennie et compterait actuellement pour 60% de la demande européenne d’hydrogène et pour environ 5% de la demande mondiale.
Il est rappelé dans l'étude que l’hydrogène peut être utilisé « pur » ou en mélange avec d’autres gaz. Au cours de la dernière décennie, la consommation des 7 pays considérés s’est en particulier élevée à 3,7 millions de tonnes d’hydrogène « pur » par an (92% de ce total étant consacré à la production d’ammoniac et au raffinage pétrolier).
Dans son scénario « de base » (évolution tendancielle compte tenu des politiques actuelles), l’AIE envisage une hausse de seulement 5% à 10%(1) de la consommation d’hydrogène dans les 7 pays européens étudiés d'ici à 2030. Un scénario dit « Accéléré » prévoit une hausse bien plus forte de cette consommation - jusqu'à 60% de croissance pour la demande d'hydrogène « pur » - tirée par le secteur des transports et l’injection dans les réseaux gaziers.
L’AIE et l’Institut Clingendael soulignent par ailleurs le risque que la production d'hydrogène repose « durablement sur les énergies fossiles » , en contradiction avec les ambitions affichées par les pays étudiés : dans le scénario de base de l'étude, moins de 5% de l’hydrogène dans la zone considérée pourrait être produit par électrolyse à l'horizon 2030 (moins de 1% à l'heure actuelle).
- 5% pour l’hydrogène « pur » et 10% pour l’hydrogène « mélangé ».