Avec ses 120 MW de puissance, le barrage hydraulique de Petit Saut génère l’essentiel de l’électricité consommée en Guyane. (©EDF-Antoine Cercueil)
Les départements d’outre-mer de la France sont des zones non interconnectées électriquement, c'est-à-dire qu’ils n’échangent pas d’électricité avec l’extérieur. La contrainte insulaire(1) les incite à utiliser les ressources directement disponibles sur place (soleil, bagasse, etc.) pour produire leur électricité. Toutefois, les énergies renouvelables occupent encore une part minoritaire dans cette production.
Dans les 4 principaux départements d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion), environ un quart de la production électricité a été généré par des EnR en 2012. La part de ces énergies hors hydraulique tombe à 11,7%. L’énergie photovoltaïque dont les conditions de développement sont plus favorables qu’en France métropolitaine a généré 4,9% de la production électrique totale de ces territoires. La part des EnR est cependant supérieure dans le mix électrique en outre-mer à celle de la France métropolitaine (en 2013, 18,6% et 4,8% hors hydraulique).
En l’absence de réacteurs nucléaires, l’essentiel de l’électricité produite en outre-mer provient encore de centrales thermiques fossiles (74,4% en 2012), en particulier de centrales diesel. Notons que cette prépondérance globale des énergies fossiles ne se vérifie pas à l’échelle de tous les territoires. Par exemple, l’énergie hydraulique a fourni 62,5% de la production électrique guyanaise en 2012.
Des objectifs ambitieux de développement des EnR sont par ailleurs fixés en outre-mer pour réduire les importations coûteuses d’hydrocarbures. La Polynésie française, constituée de 118 îles, ambitionne notamment de produire 50% de son électricité à partir des EnR en 2020 et de porter cette part à 100% d’ici à 2030(2).