- Source : Ifri
La consommation mondiale d’acier a plus que triplé depuis 1970 avec le développement d'économies de plus en plus urbanisées et il s'agit de l’industrie lourde émettant le plus de CO2 en raison de sa dépendance au charbon. Dans l'Union européenne, l'industrie sidérurgique européenne compte pour près de 6% des émissions de gaz à effet de serre et constitue « le plus gros émetteur du secteur industriel, responsable de près d’un quart des émissions industrielles européennes (cette part atteint 30% en Allemagne, le premier producteur européen) ».
En 2021, l'UE a compté pour environ 8% de la production mondiale d’acier. Deux filières principales existent pour cette production européenne : la filière « fonte » (« de loin la plus énergivore et la plus carbonée », avec l'émission moyenne de 1,9 MtCO2/t d'acier produite) et la filière « électrique » (0,4 MtCO2 par tonne d'acier en moyenne et « dont la décarbonation passe principalement par l’utilisation d’électricité renouvelable »).
Dans la note ci-après mise en ligne le 13 janvier par le Centre Énergie & Climat de l'Ifri, Sylvie Cornot-Gandolphe(1) « se focalise sur la transformation de la filière fonte et illustre les stratégies de décarbonation et le positionnement des opérateurs » dans l'UE. Il y est entre autres rappelé que la réforme du marché carbone européen va mettre fin progressivement d’ici à 2034 aux quotas d’émissions gratuits dont bénéficient les sidérurgistes.
- Sylvie Cornot-Gandolphe est consultante en énergie, spécialiste des questions internationales.