« Le gaz naturel a une odeur »

L’odorisation du gaz naturel distribué chez les ménages est un facteur essentiel de sécurité. (©photo)

Parler de l’odeur du gaz dans sa cuisine n’est pas tout à fait juste. En réalité, le gaz naturel est généralement inodore et incolore. « L’odeur du gaz » provient d’un additif chimique qui est ajouté au gaz naturel domestique pour des raisons de sécurité. A base de composé soufré, ce dernier permet de détecter les fuites grâce à sa forte odeur, proche de celle du chou pourri.

Dans le passé, il n’a pas toujours été possible de détecter à l’odeur la présence de gaz naturel dans son environnement. En 1937, une fuite de gaz, inodore, a été à l’origine d’une explosion détruisant la London School of New London au Texas et provoquant la mort de 295 personnes. Cet accident a mis en exergue la nécessité « d’odoriser » le gaz naturel circulant sur les réseaux de distribution.

Le méthylmercaptan (ou méthanethiol) a historiquement été utilisé comme odorant chimique. Ses propriétés corrosives peuvent toutefois affecter les conduites de gaz et il est désormais souvent remplacé par un autre composé soufré : le tétrahydrothiophène (THT). La teneur de cet odorant dans le gaz naturel commercialisé est aujourd’hui comprise en France entre 15 et 40 mg par m3.

En France, le gaz est odorisé dès son injection sur les réseaux(1). Dans d’autres pays comme la Belgique et le Royaume-Uni, le gaz est odorisé uniquement entre les réseaux de transport (haute pression jusqu’à l’entrée des communes) et de distribution (basse pression).