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Le parc éolien en mer de Saint-Brieuc a commencé mercredi à produire ses premiers électrons, avant une mise en service complète attendue d'ici la fin de l'année, a annoncé jeudi la société chargée de son développement Ailes Marines, détenue par l'espagnol Iberdrola.
Le parc compte désormais 16 éoliennes, sur les 62 prévues. Depuis le 5 juillet, l'électricité qu'elles produisent sont injectés sur le réseau électrique national.
À ce jour, un seul parc éolien en mer fonctionne en France, depuis fin 2022 au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Mais deux chantiers sont bien avancés: outre Saint-Brieuc, le parc de Fécamp (Seine-Maritime) vient de recevoir sa première éolienne et doit entrer en service cet hiver.
À Saint-Brieuc, le parc de 496 mégawatts (MW) de puissance installée produira à terme l'équivalent de 9% de la consommation électrique bretonne (environ 1 820 GWh/an, ce qui correspond à la consommation annuelle de 835 000 habitants, chauffage compris), indique Ailes Marines. Cela signifie que le territoire des Côtes-d'Armor (600.000 habitants) deviendra un département "à énergie positive", en produisant plus de courant qu'il n'en consomme sur sa partie domestique, souligne le développeur.
C'est "une étape symbole de 12 années d'efforts pour mener à bien ce gigantesque projet, qui contribue à la fois à la souveraineté énergétique de la Bretagne et à la transition énergétique", a commenté Emmanuel Rollin, directeur général d'Iberdrola France, dans un communiqué.
La France compte à ce stade 8 gigawatts (GW) de parcs offshore installés ou dans les tuyaux. Un objectif de 40 GW, soit environ 50 parcs, a été annoncé pour 2050 par Emmanuel Macron, mais le gouvernement a annoncé mi-juin que ces ambitions devront encore être relevées pour répondre aux besoins du pays.