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Les prix du pétrole ont grimpé jeudi portés par plusieurs facteurs, dont le repli du dollar, un engouement pour les actifs à risque et des tensions sur l'offre notamment en Libye.
Le cours du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a gagné 1,56% à 81,36 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août, a pris 1,50% à 76,89 dollars.
Les deux références mondiales du brut évoluent à leurs plus hauts niveaux depuis plus de deux mois.
"La baisse du dollar a certainement aidé les cours", a commenté Matt Smith de Kpler. Le billet faiblit dans le sillage de bonnes nouvelles du côté de l'inflation américaine qui ralentit et qui rend moins probable une poursuite des hausses de taux de la banque centrale américaine (Fed) au-delà juillet.
Le pétrole qui s'échange en dollars devient moins cher ce qui est compensé par une hausse des cours.
L'analyste de Kpler note aussi que le pétrole brut profite de l'enthousiasme des investisseurs pour les actifs à risque, que ce soit les actions ou les matières premières, alors que les rendements obligataires se détendent.
Enfin la hausse des cours a accéléré en deuxième partie de séance après des informations de presse évoquant un arrêt de la production des champs de pétrole libyen al-Fil et al-Charara, le plus important.
"De potentielles ruptures de production en Libye a accentué la hausse des cours", a commenté Matt Smith.
Alors que le pays connaît de vives tensions, ces champs pétroliers d'où provient un tiers de la production d'or noir de la Libye, seraient bloqués par des protestataires, selon des informations circulant sur les réseaux sociaux, non vérifiées par l'AFP.
Ces facteurs interviennent sur fond de tensions sur l'offre avec l'Arabie Saoudite qui a annoncé début juillet qu'elle prolongeait en août la réduction de sa production de pétrole d'un million de barils par jour.
Cette décision maintient à environ 9 millions de barils par jour la production du royaume, "un niveau inférieur à celui de la Russie, qui a produit 9,6 millions de barils par jour en juin", a précisé Ole Hvalbye, analyste chez Seb.
L'autre poids lourd du cartel Opep+ (l'organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) s'est pour sa part engagé à baisser ses exportations de 500.000 barils par jour au mois d'août.