En avril 2004, la France a fermé sa dernière mine de charbon à La Houve en Lorraine (©photo)
Bien que de grandes disparités entre les pays consommateurs caractérisent son évolution, l’ère du charbon n’est pas révolue. En France, l’histoire du charbon est parfois associée à l’exploitation coûteuse de mines difficiles tandis qu'il est largement produit à ciel ouvert à l’échelle internationale. Selon l'AIE, le charbon pourrait devenir dès 2017 la première source d'énergie consommée dans le monde(1).
Le charbon fournit 38,3%(2) de l’électricité mondiale et occupe une place prépondérante dans le bouquet énergétique de certains États :
- aux États-Unis, environ 40% de l’électricité est encore produite à partir du charbon ;
- en Chine, plus de 350 centrales à charbon sont en projet. La consommation de charbon y a plus que doublé au cours des dix dernières années(3).
Le charbon présente différents atouts qui expliquent sa place dans le bouquet énergétique mondial :
- ses réserves sont estimées à 112 années de production au rythme actuel(4) ;
- sa répartition équilibrée sur le globe favorise l’indépendance énergétique et la diminution des coûts de transport ;
- son prix est historiquement plus bas et plus stable que celui des autres ressources fossiles ;
- il renferme du gaz appelé « grisou » (aussi appelé coalbed methane en anglais) dont l’exploitation est en pleine expansion en particulier aux États-Unis(5).
En revanche, dans un contexte mondial de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, le charbon présente l’inconvénient d’être le combustible fossile le plus émetteur de CO2. L’avenir du charbon est donc lié à l’évolution de techniques permettant de d’améliorer l’efficacité énergétique des centrales et d’en capter le CO2. Mais les avantages économiques pousseront les pays disposant de réserves importantes à les exploiter pour assurer leur développement (Chine, Inde, Indonésie, etc.).