- AFP
- parue le
Les prix du pétrole restaient en petite hausse jeudi, les investisseurs se focalisant sur les réductions des exportations russes et saoudiennes à venir en août, qui devraient renforcer les tensions sur le marché.
Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 0,30% à 80,35 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août, prenait 0,20% à 75,90 dollars.
Les deux références mondiales du brut évoluaient à leurs plus hauts nivaux depuis plus de deux mois.
"Le marché continue de s'adapter aux signes de resserrement des fondamentaux, avec une baisse de la production parmi les membres de l'Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, ndlr) et une augmentation de la demande", commentent les analystes d'Energi Danmark.
L'Arabie saoudite avait annoncé début juillet qu'elle prolongeait la réduction de sa production de pétrole d'un million de barils par jour, qui avait pris effet en juillet.
La réduction de production doit donc se poursuivre pour le mois d'août, et pourrait être encore prolongée.
Cette décision maintient à environ 9 millions de barils par jour la production du royaume, "un niveau inférieur à celui de la Russie, qui a produit 9,6 millions de barils par jour en juin", précise Ole Hvalbye, analyste chez Seb.
"Cela a permis à la Russie de rejoindre l'Arabie saoudite avec des réductions de production délibérées et proactives", poursuit-il.
L'autre poids lourd du cartel Opep+ s'est en effet engagé à couper ses exportations de 500.000 barils par jour au mois d'août.
La Russie "participe à nouveau activement aux réductions délibérées au sein de l'Opep+", soulignent les analystes de Seb.
Les analystes prévoient ainsi des stocks mondiaux de pétrole qui devraient visiblement se réduire en juillet et en août, de quoi maintenir les prix du brut.
Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait à 26,77 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir touché les 25,54 euros, un plus bas depuis plus d'un mois.
La veille, le TTF a perdu plus de 8%, la tendance baissière du gaz naturel s'accélérant "en raison de l'augmentation des approvisionnements en provenance de Norvège et des niveaux de stocks élevés", expliquent les analystes d'Energi Danmark.
Selon eux, l'Europe devrait "atteindre son objectif de remplissage des stocks en prévision de l'hiver prochain".