- AFP
- parue le
Les cours du pétrole ont terminé en légère hausse jeudi sur un marché en panne de conviction, stimulés par l'escalade du conflit russo-ukrainien, avec un incident impliquant le consulat chinois d'Odessa.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a grappillé 0,22%, pour finir à 79,64 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en août, dont c'était le dernier jour de cotation, il a gagné 0,37%, à 75,63 dollars. "Les cours dérivent vers le haut durant une séance très calme sur le plan des nouvelles", a commenté, dans une note, Edward Moya, d'Oanda.
Pour Robert Yawger, de Mizuho, le marché profitait encore de la tonalité globalement positive pour la demande du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), publié mercredi.
Les volumes d'essence livrés aux États-Unis durant la semaine clôturée le 14 juillet sont restés fermes, au-dessus de leur niveau de l'an passé à la même période, tandis que les produits distillés, qui comprennent le gazole, ont rebondi.
Le contrat de référence sur l'essence a poursuivi son ascension jeudi et enregistré un nouveau sommet depuis fin juin 2022.
Les opérateurs suivaient également de près les suites des nouvelles frappes aériennes russes sur Odessa, qui ont endommagé le consulat de Chine. Le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué, dans un communiqué, "suivre de près ces développements et rester en contact avec les parties concernées".
Les traders se préoccupent du fait que "la Chine pourrait ne pas être contente" de voir sa mission diplomatique touchée par des bombardements, explique Robert Yawger, ce qui pourrait dégrader les relations avec un client majeur du brut russe.
Après avoir digéré l'annonce des réductions de production saoudienne et d'exportations russes, qui ont ranimé les cours, le marché "cherche une direction", faute d'un catalyseur, selon l'analyste.
Pour Susannah Streeter, il pourrait venir de nouvelles mesures de soutien à l'économie en Chine, dont le rebond consécutif à l'arrêt de la politique zéro-Covid déçoit les économistes. Sur les marchés de l'énergie, l'animation a été assurée par le gaz naturel. Le contrat de référence du gaz américain, a pris près de 6% sur la séance.
Ce sursaut résulte de la vague de chaleur qui frappe le sud des Etats-Unis depuis plusieurs jours, augmentant la consommation d'électricité, en partie produite grâce à du gaz naturel, a souligné Ryan McKay, de TD Securities.
Même phénomène en Europe, où les pays du sud enregistrent des températures très élevées. Le contrat de référence sur le gaz européen a bondi de plus de 7% jeudi.