Paraboles solaires installées à Albuquerque, Australie (©photo)
Les énergies nouvelles, ou énergies renouvelables, ne constituent pas une idée neuve, bien qu’elles fassent l’objet d’un engouement croissant dans le contexte de la transition énergétique. Le soleil, le vent, la chaleur de la terre, l’eau ou encore la croissance des végétaux ont toujours été exploitées par l’homme :
- l’énergie solaire : dans l’Antiquité, la concentration de rayons solaires à l’aide de miroirs en bronze permet déjà de chauffer des fours à haute température. L’effet photovoltaïque, consistant à convertir la lumière en électricité, a été découvert dès 1839 par Becquerel ;
- l’énergie éolienne : elle est également exploitée dès l’Antiquité par des bateaux à voile et des moulins à vent pour la meunerie(1) et l’irrigation ;
- la biomasse : elle est utilisée par l’homme depuis la Préhistoire (combustion des végétaux), dès qu’il acquiert la maîtrise du feu pour se chauffer, cuire sa nourriture et s’éclairer ;
- La géothermie : les premières traces d’utilisation de cette énergie datent de près de 20 000 ans. La pratique des bains thermaux se développe avec l’apparition de la civilisation ;
- l’énergie hydraulique : la force de l’eau est utilisée depuis plus de 2 000 ans avec les moulins et les bateaux à aubes. Les roues sont utilisées à partir du XIXe siècle pour produire de l’électricité (hydroélectricité appelée « houille blanche »).
Sous Vauban (fin XVIIe), on dénombrait ainsi 65 000 moulins à eau, 15 000 usines hydrauliques et 16 000 moulins à vent. La révolution industrielle au XIXe siècle a marqué un déclin des énergies renouvelables au profit des énergies fossiles.
A défaut d’être « nouvelles » historiquement, ces énergies peuvent être considérées comme telles d’un point de vue technologique.