Champ d'éoliennes en Californie (©photo)
Si les risques de collision entre les oiseaux et les éoliennes existent, ils s’avèrent minimes. Il est généralement admis que le taux de mortalité est inférieur à 4 oiseaux par éolienne et par an. Ce chiffre peut varier selon la configuration du parc éolien, le relief, les conditions météorologiques ou encore la densité de l’avifaune.
A titre indicatif, les réseaux routier et électrique sont respectivement responsables de la mort de 30 à 100 et de 40 à 120 oiseaux par km par an et des centaines de milliers d’entre eux sont victimes de collisions… avec les baies vitrées.
Les conditions d’implantation des parcs éoliens sont déterminantes. Des études d’impacts permettent désormais de limiter les effets négatifs de l’implantation des éoliennes, grâce à un suivi ornithologique réalisé en amont. Ce suivi peut être maintenu après la mise en service du parc et le programme national « éolien-biodiversité » propose des protocoles à cet effet.
Les facteurs climatiques locaux (occurrence de vents rabattants, persistance de nappes de brouillard), les flux migratoires et les infrastructures existantes doivent être pris en compte et des dispositifs de répulsion sont utilisés comme des radars.
Notons que d’autres perturbations peuvent néanmoins survenir. La présence d’obstacles éoliens peut fragmenter un habitat (séparation d’une zone de reproduction de la zone principale d’alimentation) et engendrer des phénomènes de contournement des oiseaux. La structure linéaire de certains parcs éoliens peut également créer un effet de barrière, comme celui de Tarifa en Espagne, qui entrave la voie de migration de millions d’oiseaux entre l’Europe et l’Afrique via le détroit de Gibraltar.