Centrale nucléaire de Gundremmingen en Allemagne (©photo)
Les « fumées blanches » s’échappant des grandes tours de réfrigération des centrales nucléaires ne sont pas dangereuses. Elles ne sont en réalité que des nuages de vapeur d’eau formant un panache de dimension variable selon les conditions atmosphériques.
La vapeur d’eau visible à l’extérieur des centrales nucléaires provient d’une tour de refroidissement (Tour AéroRéfrigérante ou TAR) à la base de laquelle de l’eau chaude est dispersée et mélangée à l’air ambiant. L’essentiel de cette eau se refroidit en tombant dans la cuve sous la tour pendant qu’une autre partie, entraînée par l’air ascendant, va se condenser en un véritable nuage de petites gouttelettes qui forme le panache.
Ce panache va disparaître car les gouttelettes vont se re-vaporiser dans l’air ambiant beaucoup plus sec. Quant à l’eau froide récupérée dans le bassin, elle sera pompée vers le condenseur de la turbine à vapeur pour servir de source froide dans le cycle de génération de l’électricité. A travers les tubes du condenseur, elle refroidira le circuit de l’eau secondaire laquelle refroidit à son tour, à travers les générateurs de vapeur, l’eau primaire qui circule dans le réacteur nucléaire.
L’eau qui est dans le panache n’a donc pas été en contact avec la partie nucléaire de la centrale et elle ne présente donc pas de danger mais elle est surveillée et contrôlée comme tout ce qui émane des centrales. Notons que toutes les tranches nucléaires ne comportent pas une tour de refroidissement : en « circuit ouvert », l'eau est prélevée puis rejetée directement dans une source extérieure (fleuve, mer). Par ailleurs, les tours aéroréfrigérantes ne sont pas spécifiques aux centrales nucléaires. Elles peuvent également équiper d'autres centrales thermiques (gaz, charbon, fioul).