- Source : Ademe
En France, près de la moitié des 30 000 km de voies du réseau ferroviaire sont non électrifiées. Les trains empruntant ces portions, principalement situées sur des lignes régionales, y fonctionnent « en mode thermique » en consommant du diesel(1).
L'électrification des voies par caténaire n'étant pas généralisable à l'ensemble du réseau (notamment en raison des lourds investissements(2)), le recours à de nouvelles technologies bas carbone est envisagé, dont l'hydrogène (sous réserve qu'il soit produit par électrolyse avec de l'électricité elle-même produite de façon décarbonée).
Dans l'étude ci-après, l'Agence de la transition écologique (Ademe) s'interroge sur les conditions de pertinence de déploiement du train à hydrogène en France et cherche à évaluer la taille du marché potentiel après 2025(3). Il y est entre autre rappelé que deux premiers trains à hydrogène ont été mis en circulation en Allemagne en 2018 et que le plan français en faveur de l'hydrogène intègre parmi ses objectifs la mise en service d'un premier train à hydrogène en France en 2022.
L'étude indique que sur « 52 lignes prioritaires au verdissement identifiées par les régions françaises, 34 lignes pourraient être pertinentes pour l’hydrogène par rapport à une électrification des voies » avec « un besoin post 2025 de 200-250 trains ».
- Le diesel compte encore 25% pour de l’énergie consommée par les rames TER et est responsable de 75% de leurs émissions de CO2.
- Solution non rentable dans le cas des portions longues à faible trafic. Mais aussi des contraintes « d'acceptabilité paysagère ».
- La SNCF a lancé le projet TER H2 avec les Régions pour déployer des trains régionaux hydrogène bimodaux (fonctionnant avec la traction électrique sur les voies électrifiées). Ce projet vise à « valider les performances du train hydrogène français, permettant d’ouvrir la voie pour un déploiement plus massif à l’échelle nationale à l’horizon 2030-2035 ».