La Chine compte pour plus de 90% de la production mondiale de terres rares. (©photo)
Les terres rares sont des métaux qui, contrairement à ce que suggère leur nom, sont assez répandus sur Terre à l’égal de métaux usuels tels que le zinc ou le cuivre. Elles seraient dix fois plus disponibles que le plomb et cent fois plus fréquentes que l’argent. L’appellation « terres rares » définie au début du XIXe siècl lorsque le français était la langue dominante de la géologie est donc impropre et sans doute liée à des considérations géographiques.
Les terres rares, dont on dénombre les 15 éléments de la série des « lanthanides », sont fréquentes dans la croûte terrestre bien que leur concentration varie selon leur nature. La plus abondante est le cérium, classé 25e des éléments les plus répandus sur Terre avec une concentration de 66,5 mg/kg. Figures d’exception, le thulium et le lutetium peuvent à juste titre être considérés comme rares avec des concentrations respectives de 0,5 mg/kg et 0,31 mg/kg, sans omettre le promethium qui n’est pas présent dans la croûte terrestre.
Dans le contexte actuel, la rareté est d’ordre industriel, la Chine contrôlant leur exploitation en écrasant la concurrence étrangère (plus de 90% de la production mondiale). Cette rareté est critique du fait :
- de la concentration de la fourniture en un État qui peut en faire une arme géopolitique ;
- d’un usage toujours croissant dans les industries technologiques ;
- d’une impossibilité de substitution par d’autres matériaux à ce jour.
Les terres rares sont aujourd’hui essentielles dans la fabrication de produits de haute technologies tels que les véhicules électriques, les éoliennes, les panneaux solaires photovoltaïques pour ne citer que quelques exemples d’utilisation.