La réduction des émissions de GES dans les transports passe notamment par de nouvelles pratiques de mobilité : intermodalité, covoiturage, etc. (©photo)
Le recours aux véhicules électriques est parfois présenté comme un moyen de réduire drastiquement la pollution et les émissions de gaz à effet de serre (GES). Or, ce n’est pas forcément vrai si l’on considère l’analyse de cycle de vie complète de ces véhicules.
En phase de fabrication, un véhicule électrique engendre en moyenne davantage d’émissions de GES qu’un véhicule thermique classique selon l’Ademe(1). La fabrication d’une batterie entraîne en particulier 35% des émissions de GES d’un véhicule électrique durant tout son cycle de vie.
En phase d’usage, un véhicule électrique n’émet pas directement de GES mais la production de son électricité en engendre, de façon plus ou moins importante, selon les sources d’énergie utilisées pour cette production. Le bilan en matière d’émissions de GES reste toutefois le plus souvent favorable au véhicule électrique par rapport au véhicule thermique durant cette phase.
Au total, le gain « environnemental » d’un véhicule électrique diffère donc selon la distance parcourue et la façon dont l’électricité est produite. En France, où le mix électrique est décarboné à plus de 90%, la production d'un kWh électrique génère environ 100 g de CO2 (source EDF). Le bilan en matière d’émissions d’un véhicule électrique est meilleur que celui d’un véhicule thermique dès 50 000 km de phase d’usage.
En Allemagne où le mix électrique est encore très carboné(2), la production d'un kWh électrique génère environ 500 g de CO2. Un véhicule électrique émettra sur l'ensemble du cycle de vie autant de GES qu'un véhicule thermique équivalent.