Coprésidents de la Fondation d’entreprise Alcen pour la Connaissance des Énergies
Réindustrialiser la France est une nécessité pour réduire le chômage, rééquilibrer la balance commerciale et dégager les moyens financiers du remboursement des dettes.
Réindustrialiser la France sera ardu. Les positions prises par les pays actuellement producteurs seront chèrement défendues. De nombreux pays de l’OCDE inscrivent, comme la France, la même volonté relevant de ce fait le niveau de la concurrence. Une politique nationale visant à gagner en productivité et générer, grâce à un soutien à la recherche et au développement, des ruptures industrielles est nécessaire mais ne saurait garantir le succès.
Il est un domaine où la France bénéficie d’un niveau de compétence et d’expérience supérieur, ajouté à des marchés certains et solvables, celui de l’énergie.
Les sociétés ALSTOM, AREVA, BOUYGUES, EDF, GDF SUEZ, TECHNIP, TOTAL, VALLOUREC, VINCI… , quelques ETI et de nombreuses PME pour la partie industrielle ; le BRGM, le CEA, l’IFP Energies Nouvelles pour la partie recherche et développement ; l’ASN… pour la partie sûreté, rassemblent un ensemble de compétences quasi inégalées au plan mondial. Dans le domaine du pétrole et du gaz, des énergies nucléaire, solaire, hydroélectrique et géothermique, elles détiennent les moyens de construire des unités de production, de les opérer, d’en garantir la sûreté pour les populations et l’environnement.
Le territoire national par la faible densité de sa population offre de nombreuses possibilités d’implantation de centres de production d’énergie adaptés aux besoins.
La connectivité énergétique, en particulier des réseaux électriques, est assurée avec l’ensemble des pays de la communauté européenne et parfois au-delà.
Les politiques énergétiques d’un grand nombre de nos voisins vont les exposer à des nécessités d’importation d’énergie et tout particulièrement d’électricité. Ces importations d’électricité ne sauraient venir de pays éloignés.
Ainsi se trouvent regroupés un ensemble de facteurs pouvant permettre à notre pays de développer une politique volontariste et vigoureuse de production d’énergie, en particulier électrique, destinée non seulement à nos besoins propres mais largement à l’exportation.
Le succès en sera certain et déterminant pour la France.