Successeur des modèles de deuxième génération (ici ceux de Palo Verde), l’EPR est un REP dit de troisième génération. (©photo)
La confusion entre REP (Réacteur à Eau Pressurisée) et EPR (European Pressurized Reactor ou Evolutionary Power Reactor) provient de la proximité de ces acronymes : « REP » est parfois considéré à tort comme une traduction française d’« EPR ». Or, un REP est appelé « PWR » en anglais (Pressurized Water Reactor). Il n’existe pas de traduction française de l’acronyme EPR. En toute rigueur, il pourrait être traduit « REPE » (REP européen).
Le REP est la filière de réacteur nucléaire le plus répandue dans le monde. Conçu à l’origine(1) par Areva (à l'époque Framatome) et Siemens, l’EPR est un type de réacteur récent (« 3e génération ») appartenant à cette filière. Les REP sont dits « à eau pressurisée » car de l’eau sous pression permet de modérer la réaction de fission en chaîne s’y déroulant. Cette eau sert également de fluide caloporteur : elle transmet la chaleur issue de la réaction en chaîne à un circuit d’eau secondaire(2).
La conception de l’EPR permet, par diverses améliorations d’obtenir une meilleure efficacité que les REP des générations précédentes. Un EPR se distingue également des autres REP par de nouveaux dispositifs visant à accroître sa sûreté : enceinte de confinement renforcée, système de récupération du corium, multiplication des voies indépendantes, etc.
Au 8 avril 2016, aucun réacteur EPR n’est encore en service parmi les 285 REP du parc nucléaire mondial(3) mais 4 EPR sont en cours de construction : 1 en Finlande (Olkiluoto), 1 en France (Flamanville), 2 en Chine (Taishan)(4). Au Royaume-Uni, EDF prévoit de construire 2 EPR supplémentaires à Hinkley Point. La puissance des EPR, de l’ordre de 1 600 MW, est supérieure à celle des REP précédemment construits.