Plateforme pétrolière située au-dessus du gisement de Brent (©photo)
A l’origine, « Brent » est le nom d’un gisement de pétrole situé en mer du Nord entre les îles Shetland (Écosse) et la Norvège. L’exploitant Shell a donné à ce gisement un nom faisant référence à un oiseau (l’oie de Brent). Ce nom constitue également l’acronyme des différents champs du gisement : Broom, Rannoch, Etive, Ness et Tarbert. L’exploitation de ce gisement a commencé en 1975 et a duré plus de 35 ans(1).
Le terme « Brent » est plus généralement employé pour désigner un type de pétrole léger, issu du mélange de la production de différents champs pétroliers de la mer du Nord. Malgré une production limitée, il sert de brut de référence sur les marchés boursiers d’une partie de l’Europe, de l’Afrique et de la Méditerranée.
Il existe de nombreux autres types de pétrole brut que l’on distingue selon leur « degré API » (qui mesure la qualité et la densité du brut). En Amérique du Nord, c’est le West Texas Intermediate (WTI), principalement destiné au marché intérieur américain, qui sert de brut de référence. Il dispose d’un degré API légèrement supérieur au Brent : il est plus « léger » car il contient moins de soufre et nécessite ainsi moins de raffinage que le Brent pour produire de l’essence. Au Moyen-Orient, c’est l’Arabian Light qui sert de brut de référence.
Le Brent se négocie sur les marchés internationaux, notamment à Rotterdam ou sur les bourses américaines Intercontinental Exchange (ICE) et New York Mercantile Exchange (NYMEX). La différence entre les prix des différents types de brut servant d’étalons (principalement le Brent et le WTI) varie peu en théorie bien qu’elle soit impactée par des facteurs régionaux comme une variation de la demande dans les zones où le brut est acheminé.