Le parc photovoltaïque raccordé au réseau électrique français a une puissance de 6 459 mégawatts « crête » à fin septembre 2015(1). (©EDF-Frederic Neema)
La puissance « crête » d'une installation photovoltaïque, aussi appelée puissance « nominale », désigne la puissance maximale que celle-ci peut délivrer au réseau électrique. On parle ainsi de watts « crête » (Wc ou Wp en anglais pour « watt peak ») et pour ses multiples les plus courants des kilowatts crête (kWc = 103 Wc) et des mégawatts crête (MWc = 106 Wc),
Une surface photovoltaïque d’un watt crête peut ainsi fournir un watt de puissance dans des conditions optimales d’ensoleillement et de température au sol, c’est-à-dire :
- une irradiation solaire de l’ordre d’une puissance de 1 000 W/m2 ;
- une température des panneaux de 25°C ;
- un rayonnement solaire traversant 1,5 fois l’épaisseur de la couche atmosphérique (« AM 1.5 » pour « Air Mass »). Le rayonnement arrive avec une inclinaison de 45° à travers un ciel parfaitement dégagé.
Ces conditions correspondent à des valeurs standard d’essai et permettent de mesurer le potentiel de production « idéale » d’un panneau. Dans les faits, un module photovoltaïque ne fonctionne presque jamais à sa puissance crête, notamment en raison des nuages réduisant l’ensoleillement ou des variations de température.
Le facteur de charge permet de mesurer le rapport entre l’énergie réellement produite par une installation photovoltaïque durant une année (kWh) et l’électricité qu’elle aurait pu fournir en fonctionnant constamment à sa puissance crête.
En France, le facteur de charge moyen des parcs photovoltaïques avoisine 14%. Il varie fortement d’une région à une autre en raison du fort différentiel d’ensoleillement. Selon EDF ENR, un panneau photovoltaïque produit ainsi près de 52% d’électricité en plus à Marseille qu’à Calais(2) à conditions et puissance égales.