Echanges contractuels frontaliers de la France en 2014 (©Connaissance des Énergies)
En 2014, la France a produit 75,3 TWh de plus qu’elle n’en a absorbé(1). Pourtant, la France a également importé 27,3 TWh de ses voisins (Grande-Bretagne, Espagne, Belgique, Allemagne, Suisse et Italie).
La nature de ces importations d’électricité varie. Elles peuvent être justifiées par :
- des aléas ponctuels tels que l’arrêt d’un réacteur nucléaire, une sécheresse ou une baisse des précipitations faisant baisser la production hydroélectrique ou encore un hiver rugueux comme en 2010 ;
- un coût de l’électricité plus attractif à un moment précis. Les interconnexions des réseaux électriques permettent d’importer, à certaines heures de la journée, de l’électricité moins chère que celle produite par le parc de production national. C’est le cas en France aux heures de pointe (notamment le soir en hiver) lorsqu’il est fait appel à des centrales thermiques. Il est alors plus rentable d’importer de l'électricité à ces heures et d’en exporter lorsque la demande intérieure diminue.
Avec 92,4 TWh d’exportations en 2014, la France dispose d’un solde des échanges électriques contractuels(2) excédentaire de 65,1 TWh. Ce solde ne comptabilise toutefois pas tous les échanges physiques en électricité (ex : échanges entre la France et Jersey ou entre la Corse et l’Italie), ce qui explique l’écart de 1,2 TWh avec la production excédentaire citée plus haut (75,3 TWh).
Notons que les capacités d’importation et d’exportation de la France varient selon certains paramètres comme la disponibilité des lignes d’interconnexion ou l’encombrement des réseaux nationaux interconnectés(3).