Selon qu'il vienne de Norvège, de Russie, ou des Pays-Bas, le gaz n'a pas le même pouvoir calorifique. (©Pixabay)
Un consommateur peut lire sur son compteur les m3 de gaz livrés chez lui. Pourtant, c’est en kWh consommés que le gaz lui est facturé par son fournisseur. Ce « changement » d'unité pour la facturation s’explique par le fait suivant : chaque m3 de gaz ne contient pas le même pouvoir calorifique, c'est-à-dire la même quantité d’énergie par unité de volume(1). La réglementation impose donc de mesurer le pouvoir calorifique du gaz livré afin de faire payer aux consommateurs la quantité réelle d’énergie qu’ils consomment.
Sur la facture finale d’un consommateur, chaque fournisseur mentionne le volume de gaz livré en m3 ainsi que la quantité d’énergie en kWh associée. On calcule cette dernière à l’aide d’un coefficient thermique du gaz livré, appelé « coefficient de conversion »(2). Celui-ci varie dans le temps et dans l’espace : le coefficient de conversion atteint par exemple 10,03 kWh/m3 pour un ménage consommant du gaz à Lille et 11,04 kWh/m3 pour un ménage à Nice selon le gestionnaire de réseau GrDF(3).
Le coefficient de conversion dépend :
- de la qualité intrinsèque du gaz qui varie selon son origine(4). Le gaz naturel est composé entre 81% et 97% de méthane. Plus ce taux est élevé, plus la quantité d’énergie produite par la combustion d’un même volume de gaz est importante ;
- des conditions de livraison qui varient selon la température et la pression(5), elle-même liée entre autres à l’altitude du point de livraison.
Les gestionnaires des réseaux de transport mesurent quotidiennement le pouvoir calorifique du gaz acheminé et transmettent cette information aux gestionnaires des réseaux de distribution qui calculent alors le coefficient de conversion, d’après les conditions dans lesquelles ils livrent le gaz à leurs clients.