Le coût de la production d'électricité au tarif bleu pourrait augmenter de 10 €/MWh d'ici à fin 2017 selon la CRE. (©EDF-Philippe Eranian)
Fin 2012, 1 MWh d’électricité(1) coûtait en moyenne 107,4 € à un consommateur ayant souscrit un tarif réglementé avec un faible niveau de puissance auprès de l’opérateur historique EDF (particulier ou « petit » professionnel au tarif bleu). Fin 2017, il pourrait lui coûter 137,8 €, soit 28,2% plus cher selon les projections de la CRE. Cette hausse pourrait atteindre 30,1% dans le cas des consommateurs particuliers. Elle est due à une augmentation générale du niveau des coûts supportés par l’opérateur.
Aux premiers rangs de ces coûts, la CSPE devrait augmenter(2) de 56% d’ici à fin 2017, passant de 13,5 €/MWh à 21,1€/MWh. Le développement des EnR bénéficiant d’un dispositif de soutien (tarif de rachat) explique plus de la moitié du surcoût à venir de la CSPE. Le remplacement de centrales en Martinique, en Corse et à la Réunion contribuera aussi à la hausse de la CSPE au titre du principe de péréquation tarifaire : le tarif réglementé est le même partout en France, y compris dans les zones non interconnectés au réseau métropolitain continental. Le coût des dispositions sociales (réduction de la facture) devrait également tripler mais celui restera minoritaire dans le coût total de la CSPE(3).
La hausse du prix de l’électricité qu’envisage la CRE est également due à :
- une hausse des tarifs d’utilisation des réseaux de transport et de distribution (TURPE) ;
- une hausse du coût de production de l’énergie.
Ces hausses résultent des importants investissements à venir, notamment dans de nouvelles installations ou dans le renforcement de la sécurité ce celles existantes. Notons que la CRE a également intégré une inflation annuelle de 2% dans ses prévisions.