- Source : OCDE
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont appelé le 5 juin à « profiter du niveau exceptionnellement bas des prix du pétrole pour réorienter une partie des 500 milliards de dollars dépensés chaque année afin de soutenir les énergies fossiles, vers des investissements durables, y compris dans les énergies bas carbone ».
Les deux organisations détaillent pour 77 pays les données sur «le soutien public à la production et à la consommation d’énergies fossiles » (ce soutien se manifeste principalement sous forme de « subventions à la consommation » : le prix de vente de l'énergie aux consommateurs finaux est moins élevé que son coût réel). En 2019, le soutien global aux énergies fossiles (production et consommation confondues) a mécaniquement reculé de 18% dans les 77 pays concernés : « du fait de la baisse des prix du pétrole, les pouvoirs publics ont dépensé moins pour subventionner la consommation d’énergie des utilisateurs finaux »(1).
L'AIE et l'OCDE pointent en particulier du doigt « les interventions gouvernementales qui maintiennent les prix à la consommation à un niveau artificiellement bas dans 42 économies ». Si la remontée de prix subventionnées fait craindre aux gouvernements concernés des « risques sociaux », l'OCDE rappelle que « les subventions aux énergies fossiles ne sont pas un moyen efficace de soutenir les ménages à bas revenu, comparées à des allocations ciblées [...] elles tendent à favoriser les ménages aisés qui consomment plus d’énergie ».
Selon les prévisions des deux organisations portant sur 2020, « l’effondrement des prix des énergies fossiles et de leur consommation catalysé par le COVID‑19 devrait ramener les subventions à la consommation à 180 milliards de dollars en 2020, soit le niveau le plus bas depuis 2007, année des premières statistiques »(2).
Retrouvez ci-après les dernières données de l'OCDE sur le soutien aux énergies fossiles.
- Toutefois, les aides à la production d’énergies fossiles en 2019 ont quant à elles fortement augmenté dans 44 économies avancées et émergentes.
- Dans le même temps, « du fait de la chute des recettes tirées de la production de pétrole et de gaz, la réforme des subventions est essentielle pour atténuer la contrainte exercée sur les finances publiques dans les pays producteurs ».