Lampe à gaz (©photo)
Au sens strict, le « gaz de ville » désigne le gaz manufacturé distribué autrefois dans les réseaux urbains. Il a notamment été utilisé pour l’éclairage des rues (alimentation des réverbères dits « bec-de-gaz »), pour les turbines et les moteurs (comme combustible) puis pour le chauffage et la cuisson.
Cette appellation est historiquement due à la proximité entre les usines produisant ce gaz et les villes, principal lieu de consommation. Le gaz de ville a eu d’autres appellations au cours des temps et selon ses usages : gaz hydrogène carboné, gaz d’éclairage, etc. Il était produit à partir de la pyrolyse de la houille et était à ce titre également appelé « gaz de houille » (à distinguer du « coal bed methane »).
Le gaz de ville était riche en hydrogène (H2), en méthane (CH4) ainsi qu’en monoxyde de carbone (CO), un gaz très toxique. Il a été à ce titre remplacé dans les réseaux de distribution par du gaz naturel qui contient essentiellement du méthane (CH4).
Découvert au début du XIXe siècle, le gaz de ville a été employé en France comme gaz d’éclairage jusqu’à la fin du XIXe siècle (remplacé par des éclairages électriques) et comme domestique jusqu’en 1950 (remplacé par le gaz naturel). Les plaques « Gaz à tous les étages » présentes sur les façades de certains immeubles français en ville témoignent encore aujourd’hui de la distribution du gaz de ville chez les particuliers à la fin du XIXe.
Notons que l’appellation de « gaz de ville » continue parfois à être utilisée aujourd’hui pour désigner le gaz naturel. C’est un abus de langage.