Le charbon de bois est un combustible très familier en France en raison de son usage fréquent lors des cuissons au barbecue. Il est produit par carbonisation du bois qui est transformé sous l’effet de la chaleur et en l’absence d’oxygène (pyrolyse).
Historiquement, la transformation de bois en charbon de bois s’effectuait au sein de meules coniques dotées d’une cheminée centrale et composées de morceaux de bois empilés et recouverts de terre. Le feu était mis depuis le sommet de ces meules afin d’obtenir une température au centre avoisinant 200°C(1). Ce procédé artisanal est encore courant dans certaines régions africaines et asiatiques.
Il est aujourd’hui remplacé dans les pays développés par une production industrielle dans de grands fours, qui permettent de récupérer en moyenne 25 kg de charbon de bois à partir de 100 kg de bois. Ce sont principalement l’eau et des hydrocarbures gazeux ou liquides (sève, résine) qui sont extraits du bois sec lors de cette pyrolyse.
Le charbon de bois obtenu est uniquement composé de carbone et de quelques minéraux. Il dispose d’une densité calorifique bien supérieure à celle du bois d’origine : de l’ordre de 28 à 33 MJ/kg contre 18 MJ/kg dans le cas du bois sec. Précisons que le gain du charbon de bois sur le bois sec réside uniquement dans cette densité, au prix d’une perte de plus de la moitié de la capacité calorifique initiale.
Principalement utilisé comme combustible de cuisson aujourd’hui, le charbon de bois a fait l’objet de nombreuses autres utilisations dans le passé : comme combustible en métallurgie avant d’être remplacé par le coke, comme composant de la poudre à canon, comme conservateur ou encore comme élément de filtration.