En moyenne, un ménage européen consommerait deux fois plus d’énergie grise que d’énergie « directe » (par exemple pour se chauffer). (©photo)
L’énergie grise désigne toute l’énergie « cachée » nécessaire pour réaliser un produit ou un ouvrage puis pour l’éliminer, voire le recycler. Mesurer l’énergie grise d’une installation, par exemple d’un panneau photovoltaïque, doit ainsi permettre d’apprécier son coût énergétique et environnemental sur l’ensemble de son cycle de vie. Il n’existe toutefois pas de définition officielle de cette notion à l’heure actuelle.
En théorie, l’énergie grise d’un produit vise à mesurer l’énergie consommée lors des étapes suivantes :
- la conception du produit en amont ;
- l’extraction et le transport des matières premières ainsi que leur transformation jusqu’au produit fini ;
- son conditionnement, sa commercialisation (ex : emballage) et son transport vers le lieu d’implantation ou de vente ;
- son installation ;
- son utilisation et son entretien ;
- sa destruction et son recyclage.
Cette notion d’énergie grise est souvent abordée dans le secteur du bâtiment. Les immeubles sont de plus en plus sobres en cours d’exploitation (ex : bâtiments BBC, à énergie positive) mais la mesure de l’énergie grise doit permettre d’avoir une vision plus globale de leur impact énergétique et de comparer des bâtiments sur cette base.
L’énergie grise est généralement exprimée en kWh. Précisons qu’il existe différentes définitions et outils de calcul de l’énergie grise selon les pays(1). Cette notion, encore jeune, est amenée à être harmonisée. Elle devrait être davantage employée dans le futur pour déterminer la pression exercée par chaque produit ou installation sur les ressources naturelles et sur le climat.