Les coûts d’acheminement de l’électricité atteignent en moyenne près d’un tiers de la facture d’électricité des particuliers en France. (©photo)
Comme son nom l’indique, l’autoconsommation énergétique désigne le fait de consommer de l’énergie que l’on produit soi-même. On parle parfois aussi d’autoproduction énergétique. Ces deux termes sont de plus en plus employés dans le cadre du développement de la production décentralisée d’électricité, principalement à partir de panneaux photovoltaïques.
L’autoconsommation électrique n’implique pas nécessairement la recherche d’une autosuffisance(1). Elle répond principalement à des motivations d’ordre économique : compte tenu de la hausse du prix de l’électricité, un consommateur peut potentiellement réduire sa facture ainsi qu’amortir son investissement initial et au-delà. Le taux de couverture désigne la part de sa consommation qui est couverte par sa production.
A l’échelle d’un réseau, l’autoconsommation pourrait permettre de diminuer les investissements dans de nouvelles infrastructures en diminuant l’appel de puissance maximal. Elle nécessite toutefois une gestion plus fine de l’équilibre offre/demande de la part des gestionnaires de réseaux.
En France, le ministère en charge de l’énergie a publié en février 2015 un rapport dédié à l’autoconsommation d’électricité d’origine renouvelable. Cette thématique fait partie de ses principaux axes de soutien aux énergies renouvelables.
Précisons que l’autoconsommation électrique est toutefois encore peu développée en France, contrairement à l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne où elle fait l’objet d’aides publiques. En Italie, une déduction fiscale de 50% est par exemple prévue sur les coûts de matériel et d’installation de panneaux photovoltaïques couplés à un dispositif de stockage dans le résidentiel.