Les importations de pétrole brut ont coûté à elles seules 29,2 milliards d'euros à la France en 2014. (©photo)
La facture énergétique française désigne le solde financier « importations - exportations » d’énergie (pétrole, gaz naturel, électricité, etc.). En 2014, elle s’est élevée à 54,6 milliards d’euros, soit davantage que le déficit de la balance commerciale française(1). Cette facture a toutefois baissé de 11,2 milliards d'euros par rapport à 2013 grâce à la baisse des cours du pétrole, du gaz et du charbon et aux économies d'énergie réalisées dans l'hexagone.
Les énergies fossiles satisfont encore près de 2/3 de la consommation française d’énergie finale. Or, la France importe près de 98% du gaz et près de 99% du pétrole et du charbon(2) qu’elle consomme. Au total, 45 milliards d’euros de la facture énergétique de 2014 sont imputables aux produits pétroliers (pétrole brut + produits raffinés). Notons que ce solde intègre les importations françaises de gazole ainsi que les exportations des excédents d’essence.
Les importations de gaz naturel et de combustibles minéraux solides (charbon à l’état brut et produits solides issus de sa transformation) ont coûté respectivement 10,3 milliards et 1,4 milliard d’euros à la France en 2014.
L’électricité reste le seul poste créditeur de la balance énergétique française : l’excédent commercial dû aux échanges d’électricité a rapporté 2,1 milliards d’euros à la France en 2014(3). Précisons que le coût des importations d’uranium nécessaire à une grande partie de la production électrique française(4) n'est pas comptabilisé dans cette facture énergétique : l'uranium est considéré comme un minerai et non comme un combustible (il doit être enrichi pour être utilisé dans les réacteurs nucléaires) dans les nomenclatures internationales. Le coût lié aux importations d'uranium de la France avoisine 800 millions d'euros en 2013.
Evolutions de la facture énergétique française et des prix du pétrole importé (©Connaissance des Énergies, d’après données du SOeS)