Unité de méthanisation de Farmgen au Royaume-Uni (©photo)
Comme leurs noms le suggèrent, la méthanisation, aussi appelée « fermentation anaérobie », et la méthanation sont toutes deux des procédés permettant de produire du méthane. Toutefois, les réactifs de ces procédés et les conditions dans lesquelles ils s’opèrent diffèrent.
La méthanisation est un processus de décomposition de matières pourrissables en l’absence d’oxygène (anaérobie). Elle se produit naturellement dans les gaz des marais, lieu de décomposition de matières végétales et animales, et génère entre autres du biogaz. Ce biogaz est principalement composé de méthane et de dioxyde de carbone.
Outre l’intérêt de traiter des déchets (ménagers, déjections animales, effluents industriels), les unités de méthanisation présentent des atouts énergétiques : le biogaz généré peut être transformé en chaleur, en électricité dans des centrales à gaz ou en carburant pour véhicules.
La méthanation est un procédé industriel consistant à faire réagir du dioxyde de carbone ou du monoxyde de carbone avec de l’hydrogène afin de produire du méthane (qui peut lui aussi être ensuite transformé en chaleur, électricité ou carburant) et de l’eau. Cette conversion catalytique est appelée « réaction de Sabatier ».
La méthanation permet de valoriser du « syngas », mélange d’hydrogène, de monoxyde de carbone et de dioxyde de carbone que l’on obtient notamment par gazéification du charbon, en le transformant en méthane. Elle est aujourd’hui principalement utilisée lors de la synthèse de l’ammoniac pour éliminer le monoxyde et le dioxyde de carbone en les valorisant. Dans le futur, les progrès des catalyseurs nécessaires à la méthanation devraient permettre une production de méthane à plus grande échelle.