En rentrant dans l’atmosphère, la météorite a ralenti et s’est fragmentée sous l’effet de la chaleur, laissant une traînée dans le ciel. (©photo)
Une météorite s’est désintégrée vendredi 15 février à plusieurs dizaines de kilomètres d’altitude au-dessus de l’Oural. La NASA a communiqué ses estimations sur les caractéristiques de ce corps d’origine extraterrestre dont la désintégration a soufflé par ondes de choc de nombreuses vitres de la ville de Tcheliabinsk.
Selon l’agence spatiale américaine, le météoroïde(1) mesurait près de 17 m de long et pesait approximativement 10 000 tonnes lorsqu’il a pénétré dans l’atmosphère à plus de 50 000 km/h. Dans l’atmosphère, ce corps se serait désintégré en vol durant près de 32 secondes et aurait partiellement brûlé dans les couches basses de l’atmosphère avant que ses débris ne se dispersent au sol.
Cette désintégration aurait libéré au total une énergie équivalente à près de 500 kilotonnes de TNT(2), soit 2,1.1015 J. Pour comparaison, cela équivaut à près de 33 fois plus d’énergie que la bombe atomique lancée sur Hiroshima en août 1945.
A Tcheliabinsk, près de 1 200 personnes auraient été blessées par la chute de la météorite, principalement en raison des bris de verres. Les autorités évaluent les dégâts matériels à 25 millions d’euros.
Notons que cette météorite n’a aucun lien avec l’astéroïde 2012 DA14 qui a « frôlé » l’atmosphère terrestre dans les heures qui ont suivi. Si cette dernière était entrée dans l’atmosphère et s’y était elle-aussi désintégrée, la NASA estime qu’elle aurait dégagé près de 2,5 mégatonnes d’énergie. En 1908, une météorite à peine plus petite (30 à 40 m de long) que l’astéroïde 2012 DA14 était tombée en Sibérie (Tunguska). Près de 80 millions d’arbres avaient alors été couchés par l’onde de choc de la météorite.