- Source : Conseil économique, social et environnemental
En 2021, la production d’électricité en France métropolitaine a reposé à près de 69% sur le parc nucléaire. La future place de cette énergie dans le mix électrique français fait l'objet de nombreux débats et controverses. Dans un éclairage publié en février 2022(1), la Commission nationale du débat public constatait ainsi que « la fiabilité et la sincérité des informations présentées (sur cette énergie) ont été contestées dans tous les débats publics : la réalité des coûts de la filière nucléaire, le bilan carbone de l’énergie nucléaire, le volume réel et le coût des déchets radioactifs sont autant de sujets sur lesquels il n’existe aucun consensus entre les personnes partisanes et opposantes au nucléaire ».
Dans l'étude ci-après adoptée le 29 juin, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) se propose « d’expérimenter une méthode qui pourrait servir à préparer et à alimenter le prochain débat national sur les orientations énergétiques du pays » : la méthode dite « d’analyse des controverses » (définie par une étude élaborée au sein du CESE en 2020(2)) qui n'a « pas vocation à prendre parti en faveur d’une solution plutôt qu’une autre » mais à identifier les différents arguments en présence.
Cette méthode vise ainsi à clarifier les controverses sociotechniques sur la place du nucléaire dans le mix énergétique des années à venir et doit permettre de « s’affranchir des idées reçues voire des fake-news et de faire émerger les points clés sous-jacents du sujet ».
- Nucléaire - Les enseignements de 17 ans de débats publics et concertations, Commission nationale du débat public, février 2022.
- Étude sur la méthode d’analyse des controverses au sein du CESE rapportée par M. Michel Badré pour la délégation à la prospective et à l’évaluation (2020).