Les techniques de récupération assistée sont associées à des systèmes de « monitoring » des gisements permettant de contrôler depuis la surface (sismique 4D) le déplacement des fluides du gisement et ceux qui y sont injectés. (©Anadarko)
La récupération assistée des hydrocarbures (RAH, couramment appelée EOR pour « enhanced oil recovery » en anglais) désigne un ensemble de techniques permettant d’augmenter la quantité d’hydrocarbures extraits d’un gisement pétrolier.
Intervenant souvent après les récupérations dites « primaire » et « secondaire »(1) durant lesquelles 20 à 40% du pétrole initialement présent est extrait(2), elle permet de prolonger l’exploitation de réservoirs matures et d’augmenter la récupération à hauteur de 30% à 60% du pétrole initialement présent, soit jusqu’à 20% en plus que l’extraction d’origine.
Il existe aujourd’hui 3 méthodes principales de récupération assistée des hydrocarbures :
- l’injection thermique de vapeur d’eau pour chauffer le pétrole, ce qui le fluidifie et améliore son extraction ;
- l’injection d’autres gaz, miscibles ou non (gaz naturel, azote ou CO2), qui se dilatent dans le réservoir et y maintiennent la pression (la viscosité du pétrole est réduite lorsque le gaz est miscible) ;
- l’injection chimique de viscosifiants et de tensio-actifs (molécules à la tête hydrophile et à la queue lipophile) qui réduisent la fraction de pétrole piégée et améliore son balayage dans le puits.
Citons par ailleurs la méthode prometteuse mais plus coûteuse consistant à injecter des microorganismes dans les gisements de pétrole pour réduire la longueur des chaînes carbonées des hydrocarbures et là encore fluidifier le pétrole.
L’intérêt de recourir à des techniques de récupération assistée des hydrocarbures dépend des cours du pétrole. Le coût de ces méthodes est évalué entre 20 et 60 $ par baril de pétrole extrait mais il varie fortement d’une méthode à une autre et en fonction des caractéristiques du réservoir : profondeur, épaisseur, perméabilité, etc.