Groupe turbo-alternateur de la centrale nucléaire du Tricastin (©EDF-Stéphanie Jayet)
« LCOE » est l’acronyme de « Levelized Cost Of Energy », soit en français le « coût actualisé de l’énergie ». Il correspond, pour une installation de production d’énergie donnée, à la somme des coûts actualisés de production d’énergie divisée par la quantité d’énergie produite, elle aussi actualisée. Il s’exprime typiquement en c€/kWh (ou autre monnaie) et est fréquemment employé dans le secteur électrique.
Le LCOE est une mesure du coût complet de production d’énergie pour un système donné. Il prend donc théoriquement en compte l’ensemble des coûts relatifs à une installation, et ce pour toute sa durée de vie. Dans la pratique, les coûts pris en compte se limitent la plupart du temps aux coûts :
- d’acquisition / construction / rénovation du système : investissements initiaux, remboursement d’emprunts et frais financiers ;
- d’opération et de maintenance, main d’œuvre et matériel ;
- d’achats de carburant (nuls dans le cas d’une énergie renouvelable, par exemple pour une éolienne).
Pour être exhaustif, il faudrait notamment rajouter à cette liste d’éventuels coûts de démantèlement ou la valeur résiduelle des installations à la fin de la durée de vie, un coût de la tonne de CO2 produite (si elle est monétisable sur un marché), etc.
Le LCOE est un ratio de coûts dits « actualisés ». L’actualisation permet d’évaluer un bien ou un service à différents moments du temps. Elle se calcule grâce à un pourcentage annuel appelé taux d’actualisation. Par exemple, dans le cas d’un taux d’actualisation de 10%, la promesse de disposer de 100€ dans un an n’a qu'une valeur de 90€ aujourd’hui. La différence vient de la « préférence nette » pour le présent(1) (préférence de disposer de la somme à l’instant) et de l’aversion au risque.
Il est important de noter que le LCOE est une estimation et non pas un calcul de coût réel : il repose sur des hypothèses et prévisions qui peuvent être plus ou moins « agressives » ou conservatrices selon les cas. Par exemple, les durées de vie utilisées dans les calculs de LCOE sont souvent de 20 ou 25 ans quand, dans la pratique, les installations sont souvent exploitées sur de plus longues périodes.